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Personnes âgées en perte d'autonomie : lettre ouverte à nos députés

COURRIER DES LECTEURS  et des AUDITEURS

 

Nul n’ignore que le nombre de personnes âgées est en forte croissance que ce soit en Métropole ou à la Réunion. Pour une bonne partie d’entre elles, tout se passe bien jusqu’à un âge avancé, voire jusqu’à leur départ ce qui est bien-sûr une très bonne chose.

Pourtant avec cette augmentation de l’espérance de vie, un bon nombre de nos gramounes perdent progressivement leur autonomie jusqu’à devenir totalement dépendantes et c’est là que la situation se complique.

En effet, le nombre de maisons de retraite disponible est notoirement insuffisant. Certes, quelques unes, privées pour la plupart, sortent de terre mais c’est toujours au profit des plus fortunés- pour une question de rentabilité- avec un accès possible de 4000 à 6000€ ce qui n’est pas vous en conviendrez à la portée de toutes les bourses. Par contre, aucune construction prévue de maisons de retraite pour les plus modestes, faute de financement et de rentabilité …Il est donc urgent que l’Etat mette à main à la poche afin de tenir compte du vieillissement inexorable de la population, ce qui ne semble pas vraiment prévu…

On nous rétorquera que les personnes âgées elles-mêmes préfèrent être maintenues à domicile le plus longtemps possible, ce qui est vrai, d’autant que personne n’a vraiment envie de finir dans un « mouroir » abandonné de tous, seule destination possible pour les 90 % des réunionnais entre autres qui n’ont pas les 2000€ à 3000€ minimum nécessaires pour être accueillis dès qu’ils sont en situation de dépendance dans une trop rare maison de retraite avec un confort minimum.  Le choix est donc entre le « mouroir » et rester à domicile …

Bien entendu chacun choisit la 2e solution. Le problème est que chaque année faute de financement public, le nombre d’heures accordées aux structures de personnes âgées pour l’aide à domicile se réduit de plus en plus comme peau de chagrin. Or, il arrive un moment où le « vieux » représente un tel poids pour ses enfants qu’il leur devient impossible de continuer à s’en occuper vu l’état de dépendance atteint par le gramoune.

Je ne m’étendrai pas sur l’état psychologique de bon nombre d’entre eux qui fait pitié : solitude, dépression, tentative de suicide, demande d’euthanasie bien évidement refusée malgré la nouvelle loi qui permet à une personne âgée d’être libérée de ses souffrances devenues insupportables et intraitables même par la morphine si elle en a fait la demande préalable par écrit.. Là encore, il est grand temps d’apporter à nos Anciens un tant soit peu de sourire  par des animations susceptibles de leur apporter un peu de plaisir : le bénévolat se faisant de plus en plus rare, les structures et autres maisons de retraite n’ont pas les moyens financiers suffisants pour leur en apporter …

Un effort financier des pouvoirs publics devient donc indispensable pour :

1°) prévoir rapidement la construction de nouvelles maisons de retraite notamment à la Réunion où la population générale n’est pas vraiment fortunée.

2°) prévoir un financement accru du nombre d’heures d’auxiliaires de vie à domicile (on en manque pas avec toutes les licenciées de l’ ex-ARAST)

3°) prévoir en partenariat avec les communes et les associations d’agrémenter la vie au quotidien des gramounes en perte d’autonomie grâce à un financement  public. Il semble en effet qu’on ne s’occupe réellement que des gramounes valides et bien peu des autres…

 

le 16/06/2017

Association « SOS Gramounes isolés »

Contact : 0262 582 581

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